Pourquoi est-ce si difficile de dire "NON" ?

Dire "NON" n’est pas toujours simple. Entre peur de décevoir, envie de plaire ou habitude de se sacrifier, nous finissons souvent par dire "OUI" alors que tout en nous crie l’inverse. Pourtant, poser ses limites est une façon essentielle de se respecter, sans rejeter l’autre. Et si apprendre à dire non devenait un chemin vers plus de liberté intérieure ?

Apprendre à dire "NON" sans culpabiliser !

Beaucoup d’entre nous disent "OUI" par automatisme. Derrière ce réflexe, il y a souvent la peur de blesser, de perdre l’affection de l’autre, ou encore le besoin de se sentir utile. Mais à force de toujours dire oui, on finit par se dire non à soi-même : non à ses besoins, non à son repos, non à ses envies. Dire non, ce n’est pas rejeter l’autre, c’est reconnaître sa propre valeur et son propre espace.

La culpabilité, une émotion à comprendre avant de la gérer

La culpabilité n’est pas une ennemie, c'est une émotion sociale, elle se déclenche lorsque nous pensons avoir agi à l’encontre de nos valeurs ou de celles des autres. Dans sa fonction positive, elle nous relie à notre conscience morale et nous aide à ajuster nos comportements pour préserver nos liens.

Mais il existe une autre forme de culpabilité, plus insidieuse : celle qui surgit automatiquement dès que l’on ose dire "NON", même sans avoir trahi nos valeurs. Cette culpabilité-là ne nous protège plus, elle nous enferme. Elle est souvent héritée de conditionnements anciens : "il faut être gentil", "je dois faire plaisir", "je dois être disponible ".

Apprendre à dire non sans culpabiliser, c’est donc reconnaître la légitimité de cette émotion, tout en apprenant à l’apprivoiser. Il ne s’agit pas de l’effacer, mais de la remettre à sa juste place.

Ce que la sophrologie nous apporte

La sophrologie permet d’expérimenter ce "NON" autrement, dans un cadre bienveillant et sans jugement.

  • Par la respiration, on retrouve un ancrage avant de répondre.

  • Par la visualisation, on s’entraîne à poser des limites calmement, sans agressivité.

  • Par l’écoute du corps, on ressent la différence entre un "OUI" forcé et un "NON" aligné avec soi.

Peu à peu, dire non cesse d’être un affront : c’est une façon de s’affirmer, de respecter son espace intérieur et de vivre des relations plus authentiques.

Quelques pistes à essayer dès aujourd’hui

 

  • Commencer petit : oser dire NON dans une situation simple, sans enjeu fort.

  • Utiliser des formules douces : "Je comprends, mais je ne peux pas", '"Pas cette fois, mais une autre peut-être".

  • Écouter son corps : fatigue, tensions ou irritabilité sont souvent des signaux qu’une limite a été dépassée.

  • Changer de perspective : dire non à l’autre, c’est peut-être se dire oui à soi.

 

 

"Dire non ce n’est pas fermer une porte. C’est choisir un chemin qui respecte vos besoins, vos valeurs et votre liberté d’exister."

Delphine LIBES - Sophrologue praticien